La rigidité du rituel
Chaque semaine, je me réserve deux heures d’isolement, pour écrire. Chaque semaine, le même jour, à la même heure, au même endroit, pour faire la même chose. Le rituel absolu. Pas de lieu renouvelé, pas d’objectif changeant, pas de durée variable. Un rituel rigide.
Mais, chaque semaine, je ne sais pas ce que je vais écrire. J’écris pour découvrir. Découvrir des idées, découvrir des problèmes, découvrir des opinions, découvrir des envies. Découvrir ce qui se cache dans les recoins de mon cerveau, en fait. Et chaque semaine, je suis surpris, parce que ce qui en sort est inattendu. Ce que je découvre, je ne le savais pas avant de l’écrire, et je ne l’aurais probablement jamais su sinon. Une surprise systématique.
La rigidité du rituel et l’imprévisibilité du résultat peuvent paraître paradoxales. Alors qu’elles sont étroitement liées. Non seulement le rituel n’est pas un frein à l’inattendu, mais il en même l’origine. Il est le cadre rassurant qui permet à toutes mes pensées de s’exprimer.
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