Il n’écrit que lorsqu’il est épuisé
Récemment, je me suis pris d’une fascination pour Alexandre Astier, le créateur-réalisateur-monteur-compositeur-acteur de la série « Kaamelott ».
En fait, je suivais cette série de loin depuis le début, en regardant avec plaisir les épisodes courts lorsque je tombais dessus par hasard. J’étais toujours épaté par la qualité des dialogues. Mais j’ai commencé à m’intéresser davantage lorsque j’ai découvert la saison 6, composée de longs et lents épisodes. Une question me hantait : Qui est ce type capable d’être aussi juste, dans le drame comme dans la comédie ? Mieux, capable de mélanger les deux dans une même oeuvre ?
L’autre jour, j’écoutais une émission qui lui a été consacrée, dans laquelle il parlait de sa méthode de travail. Il révélait deux particularités.
D’une part, il n’écrit que lorsqu’il est épuisé. Ca semble être sa seule solution pour écrire de manière fluide, sans être pollué par son esprit critique.
D’autre part, il est assisté d’une base de données qui lui dicte quoi écrire, quels personnages doivent intervenir dans telle scène, ce qui doit se passer. Ainsi, même épuisé, il ne risque pas de se perdre dans la chronologie, et n’a pas besoin de vérifier que tout colle avec ce qu’il a écrit avant, ou a prévu d’écrire ensuite.
Évidemment, il programme lui même cet assistant externe, et probablement pas lorsqu’il est au bout du rouleau.
[...]
Pour ceux qui ne l’ont pas encore deviné, ça me semble un bel exemple d’application de principes qui composent la méthode GTD (Getting Things Done) :
- Séparer le moment où l’on fait et le moment où l’on décide ce que l’on doit faire.
- Stocker dans un système extérieur (c’est-à-dire pas dans sa tête) ce que l’on doit faire.
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