Je creuse, en boucle
Plus j’avance, plus je découvre que mon cerveau fonctionne de manières très différentes selon les circonstances. Réfléchir est une activité bien moins homogène que je ne le croyais.
Un exemple. En marchant, je réfléchis en sillon. C’est-à-dire que je me consacre à un sujet, que je creuse, en boucle. La même pensée revient, repasse, et s’affine, se précise. Etrangement, c’est comme si cette pensée était là, à tourner dans son coin, et que je m’en approchais du dessus, tout doucement. Au départ, je perçois le trajet global. Puis je remarque quelques détours que je n’avais pas perçu la première fois. Je continue de m’approcher, et je vois encore plus de détails : une petite escapade qui s’en va puis revient peu de temps après, un sentier qui se sépare en trois, un passage sur lequel s’arrêter.
Evidemment, cette pensée demande du temps. Mais elle demande aussi deux autres ingrédients : une progression, et du rythme. D’ailleurs, j’ai récemment eu l’occasion de constater que de nombreux modes de déplacement déclenchent le même type de pensée : la voiture, ou la nage. Mais pas le train ou l’avion. Bizarre, non ?
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