La chance de la danseuse de flamenco
Prenez une danseuse de flamenco. Il ne vous viendrait jamais à l’idée de l’interrompre en plein milieu d’une danse. Trop d’intensité dans ses gestes, trop d’engagement sur son visage pour que vous osiez mettre cet état en péril. Au fond, vous savez que cette tâche ne peut être interrompue sans avoir à recommencer depuis le début.
La chance de la danseuse de flamenco, c’est que son activité arbore des signes naturellement interprétés comme : « Ne m’interrompez pas !« .
Ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les activités qui supportent mal l’interruption. Notamment les tâches intellectuelles. Dans ce cas, il faut soi-même créer l’environnement de non-interruption. Cela peut passer par une impossibilité d’interruption (île déserte, ou équivalent). Cela peut aussi passer par un accord avec les sources potentielles d’interruption (casque sur les oreilles = ne m’interrompez pas). Cela peut enfin passer par une transformation de l’activité pour qu’elle prenne des apparences d’ininterrompabilité (danser le flamenco à chaque fois que vous avez un problème à résoudre).
D'autres articles sur la communication, la concentration