L’écriture et le coaching
La manière dont j’écris est très proche de la manière dont je coache les autres. Mon approche consiste à analyser précisément ce qui vient d’être dit, avec un regard curieux et sceptique à la fois. L’objectif (inconscient mais constant) est de vérifier si ce qui vient d’être dit/écrit est une représentation fidèle de la pensée réelle sous-jacente, et non un raccourci paresseux qui masquerait des détails clés ou des aspérités importantes.
Quand j’écris, mon carnet devient une sorte d’interlocuteur que je peux coacher. Le fait que ce soit mes propres pensées ne change rien : ce qui compte, c’est ce décalage entre moi, qui exprime la pensée brute, et moi, qui l’analyse et la clarifie. J’observe que cette démarche fonctionne que je le fasse pour moi ou pour quelqu’un d’autre.
Finalement, écrire, c’est me coacher moi-même. Et, réciproquement, quand je coache quelqu’un d’autre, je le pousse à décortiquer sa pensée aussi finement qu’il aurait pu le faire à l’écrit. Ce qui explique pourquoi l’immense majorité des gens à qui j’ai proposé de les coacher par écrit n’ont pas donné suite : s’ils étaient sensibles à l’écriture comme méthode de coaching, ils n’auraient peut-être pas besoin d’un coach.
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