Se préparer, pour faire face
Dire non, posément, est peut-être l’aptitude la plus sous-évaluée de notre temps. Dans un monde de demandes incessantes et d’options infinies, il devient nécessaire de prioriser les tâches qui apportent le plus de valeur. Cela implique aussi de décider ce qu’il faut arrêter de faire.
Pour faire ce genre de choix, il faut s’extraire de la foule en ébullition. Ce n’est que lorsque nous marquons une pause, quand nous disons non à la dernière demande urgente ou à la promesse séduisante d’une satisfaction immédiate, que nous nous donnons l’espace pour interroger, digérer, analyser et comprendre ce que nous venons de vivre.
Prendre ce temps nous permet aussi de nous rassembler, de nous ravitailler et de nous renouveler, et ainsi de procéder consciemment à des ajustements qui nous feront gagner du temps lorsque nous serons repartis dans la tourmente.
Extrait et traduit de No is the New Yes: Four Practices to Reprioritize Your Life
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Faire plusieurs choses en même temps peut nous donner l’impression d’abattre plus de boulot. Mais ça nous rend aussi davantage susceptibles de faire des erreurs, de rater des informations importantes, et moins capable d’enregistrer des informations dans notre mémoire de travail, ce qui empêche de résoudre certains problèmes.
Les progrès en neuro-imagerie de ces dernières années révèlent de plus en plus d’informations sur le fonctionnement de notre cerveau. Des études sur des adultes souffrant de trouble de l’attention, utilisant les techniques les plus récentes en neuro-imagerie, nous montrent comment le cerveau se concentre, ce qui nuit à la concentration, et à quel point le cerveau peut être aisément distrait. Ces enseignements tombent à une époque où les troubles de l’attention se sont propagés bien au-delà de quelques cas particuliers, pour toucher l’ensemble des personnes travaillant dans un monde en permanence connecté. La bonne nouvelle est que le cerveau peut apprendre à ignorer les distractions, à rester davantage concentré, créatif et efficace.
Extrait et traduit de Train Your Brain to Focus
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Est-ce que le talent est plus important que la pratique ?
Kareem Abdul-Jabbar : Pour exceller, les deux sont nécessaires. Mais une bonne habitude de travail écrase n’importe quel talent paresseux. La préparation est un aspect clé de n’importe quelle compétition. Mon talent n’aurait pas duré aussi longtemps sans préparation. Ceci dit, je sais que je suis né avec un don. C’est pour cela que je dis que les deux doivent être là.
Vous avez travaillé avec de nombreux entraineurs dans votre carrière, dont le célèbre John Wooden à UCLA. Qu’avez-vous appris d’eux ?
Kareem Abdul-Jabbar : La préparation. Wooden insistait énormément là-dessus. Je me suis entrainé avec Bruce Lee pendant un temps, et c’était la même chose. S’être préparé, avoir une bonne compréhension de ses forces et de ses faiblesses, et avoir un bon plan d’attaque : autant d’éléments clé pour la réussite.
Extrait et traduit de Life’s work: Kareem Abdul-Jabbar
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