Se contenter de

« It’s a lucky man who is happy with his place in life » — The Gentlemen

« Desire is a contract you make with yourself to be unhappy until you get what you want » — Naval Ravikant

« Happiness iss reality minus expectations » — Tom Magliozzi

(…)

On pourrait résumer ces trois perspectives en une seule : savoir se contenter de ce que l’on a. Instantanément, j’ai un rejet de cette formulation, car j’entends une connotation négative dans l’expression « se contenter de ». Comme s’il s’agissait d’un renoncement. Faute de pouvoir aspirer à mieux, je me contente de ce que j’ai.

Pour vérifier si cette connotation était personnelle ou universelle, je suis tombé sur cette définition du Dictionnaire de l’Académie Française. « Se satisfaire de quelque chose, faute de mieux ; s’en accommoder, s’y résigner. »

C’est fascinant que le verbe correspondant à l’adjectif content contienne cette couleur si négative. Comme si la langue recommandait implicitement de ne PAS se contenter de. Être content de ce que l’on a serait, en soi, une résignation.

(…)

Ma soeur m’a offert un tableau de sa composition, qui me fascine depuis toujours. Il est devant moi à l’instant où j’écris ces lignes. Et je réalise que, à mes yeux, il représente une philosophie de vie qui est à l’opposé de la définition du Dictionnaire de l’Académie Française.

Le tableau est un cercle gris, sur fond blanc. Si on l’observe quelques secondes, on distingue quelques légèrement variations de gris à l’intérieur. Et c’est probablement l’étendue de ce que la majorité des gens, s’ils se contentent de le regarder de loin, verront de ce tableau — une oeuvre d’art contemporain minimaliste.

Mais si on se rapproche, on réalise que ce cercle n’est que la somme de milliers de minuscules cercles. Pour les distinguer, il faut regarder le tableau de très près. On est pris de fascination par la quantité de cercles et par leur taille infiniment petite. Tous ces détails étaient invisibles avant qu’on prenne le temps de les découvrir.

(…)

Depuis des mois, j’ai pris l’habitude d’écrire chaque jour une liste de gratitudes. Toutes les choses de la journée que je prends le temps d’apprécier un instant, au lieu de les prendre pour acquises.

(…)

Dans le magnifique film de science-fiction romantique About Time, le personnage principal a la possibilité de revenir en arrière dans le temps, autant de fois qu’il le souhaite, aussi loin que ses souvenirs peuvent le porter. Après de nombreuses tentatives, il finit par décider de vivre chaque jour deux fois : une première fois normalement, puis une seconde fois en appréciant chaque moment à sa juste valeur. Et il découvre que, à force de le faire, il n’a plus besoin de vivre la seconde journée. Il a appris à vivre chaque journée pleinement, du premier coup.

(…)

Et si le contentement était un muscle, qui se développe quand on le pratique, et s’atrophie quand on l’oublie ?

Choisir soigneusement vs utiliser régulièrement

Ma stratégie de tir (GPT) – suite

Ma stratégie de tir (GPT)

La forme optimale d’une technologie

Ces visages me guident

La sangle, du côté des oreilles

Un bel enseignement

The biggest mistake

Diverge, then converge

Simplicity, radicality, playfulness

Les Huit Montagnes

The world is working against you

If you don’t prioritize your life

Simplification of simplification

Life is the sum of what you obsess on

The downside of fighting every battle

Anything simple is false

The curse of simplicity