Une vague de pessimisme

Que faire lorsque, d’un coup, une vague de pessimisme vous envahit ?

La veille, vous étiez bien, confiant, serein, actif. Et ce matin, le réveil se fait à reculons. Dès hier soir, vous avez senti la graine se planter, et effectivement, elle a germé pendant la nuit, et mille soucis ont éclos.

À une époque, j’avais tendance à prendre ce ressenti comme une réalité. Comme si l’évènement déclencheur du ressenti avait effectivement complètement changé la réalité qui m’entourait, du tout au tout. J’aurais pu m’apercevoir que les inquiétudes qui venaient de prendre une place colossale dans mon cerveau n’étaient, pour la plupart, pas nouvelles. Mais le cerveau sait se créer des illusions pour lui-même, plus efficaces que toutes les manipulations extérieures.

Aujourd’hui, j’arrive à être plus lucide sur le fait que le changement de ressenti est surtout un changement de filtre à travers lequel je regarde la réalité. L’évènement déclencheur n’est pas responsable d’un changement drastique de ma réalité que d’une bascule de filtre.

Ce matin, alors que j’écris ces mots pour analyser la bascule de filtre que j’ai vécu hier soir, je me rends compte qu’il pourrait y avoir un effet domino qui s’opère. Hier, un évènement mineur m’a fait passé de l’excitation à la déception. Et cette bascule anecdotique a rapidement pris de l’ampleur, créant une réaction en chaîne, transformant de nombreux espoirs en illusions naïves.

Si je continue à observer la nature du changement de perception, j’ai l’impression que le point commun de toutes les pensées déprimantes qui remontent soudainement à la surface, c’est qu’elles étaient déjà régulièrement présentes à mon esprit ces temps-ci, comme des cailloux dans la chaussure, mais que mon état d’esprit optimiste les écartait allègrement.

La comparaison inattendu qui me vient, c’est l’élection politique bi-partisane. Dans de nombreux pays, la majorité des électeurs votent toujours la même chose. Ceux qui créent l’alternance sont ceux qui changent d’avis en fonction des candidats.

L’impression que ça donne, c’est qu’il y a constamment dans mon cerveau une somme d’évènement perçus qui peuvent facilement être interprétés positivement ou négativement. Et dès qu’un évènement intense a lieu, tous les autres se rangent de son côté. Une excellente surprise survient ? Tous les petits tracas sont balayés. Une mauvaise nouvelle tombe ? Tous ces tracas occupent le devant de la scène.

Que faire de tout ça ? Je ne sais pas encore.

Qui est à l’origine ?

Freins à l’adoption de l’IA

Se souvenir des belles choses

In the room